Atteindre avec succès ces objectifs d’élevage aura comme conséquence, une augmentation de la performance des animaux constituant le futur troupeau.
Découvrez, ci-dessous, les éléments nécessaires à un élevage optimal des veaux.
1. Influences pendant la gestation
Dans l’utérus de sa mère, le veau subit déjà diverses influences du monde extérieur. Les facteurs de stress liés à une trop importante densité d’animaux dans l’étable, au stress thermique, à l’alimentation de la mère ont une influence sur le développement in utero du veau. L’image 1 indique clairement quels facteurs peuvent influencer le développement in utéro du veau tout au long de la gestation.
Image 1: Facteurs qui influencent le développement in utéro du veau
2. Influences des agents pathogènes intestinaux
Il existe immédiatement après la naissance, un risque important de contamination et donc de développement d’infections causées par des agents pathogène intestinaux qui risque de provoquer des diarrhées dans les premières semaines. Des études montrent que 75% des pertes de veaux sont causées par des infections dues à des agents pathogènes intestinaux tels que le cryptosporidies, les rota et corona virus et les Escherichia coli.
Tableau 1 : diarrhées dues à des infections et leurs caractéristiques
Alors que les rota virus se multiplient surtout dans l’intestin grêle, les corona virus colonisent, eux, le gros intestin. Le temps d’incubation est de 1 à 2 jours, ce qui fait que les diarrhées causées par une infection par un agent pathogène intestinal, peuvent apparaître très peu de jours après la naissance. A cause de la destruction des villosités intestinales les aliments ne sont plus absorbés ce qui entraîne de graves maladies. Afin de diminuer le risque de rota et corona virus, il est nécessaire d’effectuer un programme de vaccination prophylactique de la mère. Mais il est primordial de le réaliser au bon moment et de respecter l’apport de colostrum.
Parmi les parasites, la cryptosporidie est considéré comme le principal responsable des diarrhées. Les œufs (oocystes) des parasites sont expulsés par les déjections et peuvent rester contagieux jusqu‘à 6 mois dans l’environnement extérieur, si les conditions d’hygiène ne sont pas respectées. Il subsiste alors un très haut risque d’infection car chez les animaux adultes l’agent pathogène ne déclenche pas de symptômes cliniques (porteur sain), mais le veau peut être contaminé par les déjections au sein du troupeau mais surtout par sa mère dans le box de vêlage. Les anticorps contenus dans le colostrum sont sans effet face au cryptosporidies. Pour le traitement des cryptosporidies, il n’existe aujourd’hui qu’un produit autorisé sous l’appellation commerciale Halocur® et qui doit être utilisé dans les premiers jours après la naissance.
Exemple: que dois-je faire en cas de diarrhée?
La mesure préventive la plus importante est de veiller à l’hygiène du box de vêlage, durant le vêlage (car c’est lors des premiers contacts que le risque de transmission de la mère à son veau est le plus important). Le nettoyage et la désinfection de l’igloo ou des boxes doit être effectué lors de chaque entrée d’un nouvel occupant et cela doit faire partie de la routine dans chaque exploitation. En cas de diarrhée provoquée par les cryptosporidies, l’utilisation d’un produit antiparasite est obligatoire pour la désinfection des igloos ou des boxes.
Pour des animaux déjà malades, des mesures thérapeutiques doivent être mis en place entre les heures de buvée, en l’occurrence, distribution d’une boisson réhydratante contenant VitalTrunk, car un veau souffrant de diarrhée perd une grande quantité de liquide et d’électrolytes (sodium, potassium, chlorure, bicarbonate). En raison de l’élimination des substances tampon, le niveau du pH sanguin baisse ce qui est appelé, acidose métabolique.
Si les veaux sont en état de boire seul, on doit continuer à distribuer les buvées avec aliment d’allaitement afin de couvrir le besoin énergétique quotidien.
Pour réduire la perte de liquide lors de diarrhée aiguë, nous recommandons une dose quotidienne de Curavit à mélanger dans la buvée à raison de 2g/kg poids vif. Curavit contient des composants nutritionnels de haute qualité qui réduisent les pertes de liquide. En même temps grâce à Curavit la perte importante en substances tampon sera compensée et l’équilibre hydro-électrolytique maintenu.
3. Influences de la gestion durant l’élevage
La gestion de l’élevage a une influence considérable sur la santé et le développement des veaux. Telles ont été les A retenirs d’essais effectués récemment à « Lehr- und Versuchsanstalt Hofgut Neumühle ». Lors de cette étude, il a été mis en évidence, l’influence de la durée de présence en igloo sur la performance et la santé des veaux.
A l’occasion de cet essai le groupe témoin a été transféré à l’âge de 10 jours tandis que le groupe expérimental correspondant a lui été transféré au bout du 28e jour. Les résultats ont démontré que l’animal est nettement plus stressé lorsque le changement est effectué à l’âge de 10 jours plutôt qu’à 28 jours. Chez les animaux plus jeunes, la quantité de buvée ingérée est nettement plus faible après le changement que chez les animaux transférés à l’âge de 28 jours.
La conséquence en a été une baisse d’ingestion des buvées durant toute la période jusqu’au sevrage et donc une baisse d’apport énergétique, ce qui a eu un impact notable non seulement sur la santé mais aussi sur le développement corporel.
A retenir:
Les résultats démontrent que le prolongement jusqu’à 28 jours de la phase igloo réduit le stress en période de faible protection immunitaire que sont les premières semaines de vie avec une amélioration significative de la santé des veaux.
Les buvées: quels rôles jouent-elles dans la réussite de l’élevage des veaux?
Pendant les premières semaines de vie, la buvée est la principale voir l’unique source de nutriments du jeune veau. C’est pourquoi il est important de veiller particulièrement au début de la phase lactée à sa qualité, à sa composition en nutriments et à sa bonne adaptation aux besoins de l’animal.
Dans la pratique on utilise pour la buvée des veaux, soit du lait entier, soit un aliment d’allaitement ou bien un mélange des deux.
On doit veiller à ce que le déficit en oligo-éléments et en vitamines de la buvée contenant uniquement du lait entier soit rééquilibré par l’apport d’un aliment complémentaire.
En règle générale, les aliments d’allaitement sont adaptés aux besoins. Ils sont souvent supplémentés avec des additifs spéciaux comme des bactéries lactiques nécessaires à la stabilisation du système digestif.
1. Alimentation mono-phase
Différents concepts de buvées sont possibles en ce qui concerne les programmes de buvées des veaux. Dans le cas d’une alimentation mono-phase, on utilise, après la phase du colostrum, un seul aliment d’allaitement jusqu’au sevrage.
Avec ce concept mono-phase, un sevrage plus rapide n’est possible que grâce à la variation de la quantité distribuée et à la concentration de la buvée.
2. Alimentation multi-phases
En revanche l’alimentation en multi-phases (utilisation de deux aliments d’allaitement après la distribution du colostrum) procure des avantages tant au point de vue physiologique, qu’économique.
L’aliment d’allaitement IgluStart est utilisé pour le programme multi-phases durant la période où le veau reste dans l’igloo. Lors de la quatrième semaine de vie, une transition progressive est effectuée vers un autre aliment d’allaitement moins coûteux comme GoldenSpezial ou Optimil. Grâce à l’alimentation en multi-phases, les conditions idéales pour le jeune veau pendant les premières semaines de vie sont créées avec IgluStart. Lors du changement de lait, prévoir une transition sur une semaine afin de ne pas avoir de baisse de performances.
– Avantages du concept des buvées multi-phases
- Les propriétés spécifiques de l’aliment d’allaitement peuvent être mieux adaptées aux besoins nutritionnels et aux besoins de l’animal, garantissant ainsi une période d’élevage en toute sécurité.
- Rentabilité accrue grâce à la réduction des coûts pour un même GMQ.
– L’aliment d’allaitement pendant l’alimentation multi-phases
L’offre en aliments d’allaitement est de nos jours pléthorique sur le marché et, au premier coup d’œil, le choix du bon produit n’est pas toujours aisé. Pour choisir et évaluer un aliment d’allaitement, il faut tenir compte en plus des critères de prix et de composition, des préconisations d’emploi et des différentes exigences nutritionnelles de l’animal au cours des phases respectives.
Durant les premières semaines de vie, le tube digestif du veau avec son contenu enzymatique, se concentre initialement sur la digestion des protéines du lait et du lactose. De ce fait et après la phase de colostrum, il est conseillé d’utiliser durant les premières semaines de vie, un aliment d’allaitement de haute qualité avec une proportion élevée de composants laitiers.
L’aliment d’allaitement IgluStart est dans ce cas spécialement adapté au besoin du veau nouveau-né. L’activité enzymatique dans le tube digestif du veau évolue en fonction de son âge. Alors que le lactose peut être digéré immédiatement après la naissance, les hydrates de carbone végétaux ne peuvent l’être qu’avec l’augmentation de sécrétion des enzymes amylase et saccharase.
La digestion des protéines par le veau est basée sur l’enzyme chymosine, comme ferment spécifique aidant au fractionnement des protéines du lait comme la pepsine qui permet la digestion de composants protéiques végétaux. Le rapport de la chymosine sur pepsine est de 80 : 20 chez le jeune veau durant les premières semaines.
Ce rapport change en quelques semaines en faveur de la pepsine. En raison de ce développement enzymatique, le veau est capable de digérer les composants végétaux d’un aliment d’allaitement dès la 3ème semaine de vie.
L’activité des enzymes digestives est dépendante de la nourriture absorbée. L’entraînement enzymatique se déroule déjà pendant la phase de buvée par l’ingestion de composants végétaux.
Exemple: Quelles sont les origines d’une diarrhée alimentaire?
- Température de la buvée trop haute ou trop basse (température optimale: 39° – 40°C)
- Mauvaise concentration d’aliment d’allaitement (Optimal: 125g/l de buvée ou 140g/l d’eau)
- Quantité de buvées : consommation entre 4 à 8 litres par animal en fonction de la période. Envisager le sevrage à partir du moment où la consommation d’aliment concentré atteint 1,5 Kg par animal et par jour
- Consommation trop rapide de la buvée (exemple : dans le cas d’une tétine défectueuse, etc…)
Cela pourrait aussi vous intéresser:
La diarrhée des veaux
Les diarrhées sont un des principaux facteurs de perte des veaux durant la période d’élevage. Les diarrhées peuvent avoir des origines alimentaires comme des origines infectieuses.
L’hygiène du bâtiment destiné aux veaux
La plupart des maladies chez les veaux sont souvent «multifactorielles», l’apparition d’une maladie est donc due à plusieurs causes et peut être prévenue avec une bonne hygiène du bâtiment.