Stratégies possibles pour réduire la pénurie de fourrage pour animaux :
Réduire l‘effectif
Il est recommandé d’intervenir sur les bêtes de tous les âges. Seuls les jeunes animaux, nécessaires au renouvellement doivent rester dans le troupeau. Les vieilles vaches et les vaches de réforme, qui doivent être abattues de toute façon, doivent quitter la ferme rapidement. Les programmes d’abattage à venir peuvent être avancés, et apporter ainsi un soulagement plus rapide. Les sureffectifs doivent être réduits.
Améliorer la valeur nutritive du fourrage de base
Les aliments de base étant disponibles en quantités limitées et en qualités fortement fluctuantes, il est nécessaire de contrôler l’apport en minéraux et en agents actifs. Les rations riches en maïs suite à une pénurie de l’ensilage d’herbe, ont une teneur en ß-carotène nettement inférieure à celle des rations à base d’herbe. Un apport optimal en ß-carotène est essentiel à la fertilité. Surtout en période de consommation réduite (phase pré- et post-vêlage) des carences peuvent apparaître. Les follicules ont une mémoire, ce qui explique que les problèmes de fertilité persistent pendant plusieurs semaines après une situation de carence. Ainsi, l’ovule fécondé a des chances de survie plus réduites.
Les mêmes précautions sont nécessaires pour les ensilages d’herbe dont la teneur en matière sèche est supérieure à 45 %. Dans ces cas, un supplément de ß-carotène est recommandé jusqu’à la prochaine gestation.
Il est important d’optimiser la valorisation des nutriments. En plus d’une ration optimal, il est recommandé d’utiliser DairyPilot pour un meilleur fonctionnement du rumen et donc une digestion plus efficace des nutriments.
Étendre et compléter l’alimentation de base.
En règle générale, les meilleurs aliments doivent être réservés aux vaches fraîches, à celles en phase de transit et aux veaux de moins de 6 mois. La ration devrait être composée d’au moins 50 % d’aliments de base, même en période de pénurie. Une teneur en aliments concentrés de plus de 50% n’est pas physiologique pour le rumen et peut entraîner une acidose ruminale. Si le pourcentage de fibre dans la ration totale est trop faible, alors il est important qu’il y ait toujours du fourrage dans l’auge. Dans ce cas, des substances tampons peuvent contribuer au bien-être des vaches. Le passé a montré que DairyPilot a eu davantage d‘effet dans les rations à risque et a pu renforcer la santé du rumen.
La paille, un aliment actuellement convoité
Actuellement, certains mélangent de la paille aux rations. Dans ce cas, seule de la paille de bonne qualité et coupée doit être utilisée. Une teneur trop élevée en fibres brutes peut réduire le taux de passage et impacter l’absorption des nutriments. De plus, la densité énergétique de la ration diminue, entraînant une baisse de la production laitière. Il faudra en tenir compte, particulièrement pour les vaches en transition et les broutards. Dans ce cas, la ration doit être équilibrée avec un apport en protéines et en énergie. L’ajout de mélasse / glycérine peut améliorer l’appétence et ainsi augmenter la quantité ingérée.
Quelles sont les autres possibilités ?
Autre fauchage pour ensilage d’herbe / récolte dérobée
Des précipitations dans les prochaines semaines pourraient permettre une autre coupe de l’herbe. Il est à noter que la proportion d’herbe aromatiques sera probablement plus élevée que la normale, car l’herbe a été beaucoup plus affectée par la sécheresse. Dans le passé, cette coupe était souvent réservée aux bétail à l’engraissement. Cette année, il est probable que ce fourrage se retrouve souvent dans l’auge des vaches en lactation. Le cas échéant, il sera important de faire attention aux taux de matière sèche, à la hauteur de coupe et au taux de cendres. L’application d’un conservateur d’ensilage, tel que Josilac classic, aide à protéger l’ensilage des problèmes de fermentation et d’échauffement et préserve ainsi la valeur nutritive du fourrage – ce qui est davantage important face à la pénurie fourragère. Il en va de même pour les cultures dérobées. Dans ce cas, il faut faire attention aux pertes dues aux effluents, car le colza, par exemple, est doté d’un faible taux en matière sèche.
L’ensilage de pulpe pressée – un fourrage complémentaire avec des effets positifs
L’ensilage de pulpe pressée peut remplacer l’ensilage de maïs. La pulpe est ensilée à chaud et peut être donnée aux animaux après 6 à 8 semaines. Pour les vaches laitières, on devra utiliser au maximum 4 à 5 kg de matière sèche ou 20 kg de masse fraîche. Cet ensilage améliore la digestibilité de l’ensilage d’herbe et du foin. Il réduit également les émissions d’ammoniac en améliorant l’assimilation de l’azote. La teneur en urée du lait est plus faible pour le même rendement.
Les drêches de brasserie – l’expérience montre qu’elles sont bénéfiques
Une possibilité pour complémenter le fourrage de base constitu la drêche de brasserie, apportant une action diététique. Réaliser l’ensilage soit enrobé dans des films de bâche d’ensilage, soit directement sur le sol de béton à 40°C. À partir d’une température de 20 degrés, il peut être administré aux vâches au bout d’environ 4 à 6 semaines. Afin d’éviter les pertes d’effluents, on peut associer cet ensilage à des pulpes sèches, comme on le fait avec l’herbe humide.
A retenir
Les facteurs liés à l’emplacement géographique et aux coûts déterminent la stratégie qui convient à votre exploitation. L’avantage des conservateurs biologiques pour l’ensilage est incontesté. Ceux-ci peuvent minimiser les pertes de fourrage. L’utilisation de DairyPilot permet une valorisation optimale des aliments de base disponibles.
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Les bénéfices d’une bonne ingestion de fourrages
Plusieurs facteurs influencent le niveau d’ingestion du fourrage. La réussite peut être assurée par des ensilages de haute qualité et donc appétents, ainsi que par un bon management de l’alimentation, comme par exemple un nombre de places suffisant à la mangeoire.
L’influence de l’alimentation sur les composants du lait ?
Le lait fait partie depuis toujours et dans le monde entier des aliments de base. Le développement de la production laitière en Allemagne reflète l’énorme potentiel de productivité des troupeaux dans les exploitations agricoles.