Sommaire:

• Sous quelle nature les minéraux doivent-ils être administrés  ?
• Des aliments minéraux dans le fourrage concentré ?
• Le bon rapport calcium-phosphore !
• Comment garantir une bonne alimentation en oligoéléments et en macroéléments ?
• Ajustement pendant la lactation !
• Un complément d’alimentation avec des pierres et des seaux à lécher
• Absorption de minéraux par la ration

Sous quelle nature les minéraux doivent-ils être administrés ?

Les minéraux sont disponibles sous différentes formes. On distingue les granulés, les minéraux en semoulette et les minéraux sous forme de seaux à lécher.

Les aliments minéraux en semoulette sont la meilleure version pour l’alimentation de base. Les aliments minéraux en granulés sont généralement un peu plus chers à produire en raison du pressage, et dans certaines circonstances, certains nutriments peuvent être altérés par la chaleur lors de la granulation. Les seaux à lécher sont uniquement destinés à servir de complément au pâturage ou comme supplément dans l’étable. Ils ne conviennent pas comme alimentation de base, car ils ne peuvent pas être contrôlés et il n’est pas possible de s’assurer qu’un animal absorbe la quantité nécessaire.

Des aliments minéraux dans le fourrage concentré ?

La question se pose : est-ce que je dois administrer les aliments minéraux séparément avec la mélangeuse à vis, ou est-ce que je les mélange dans le fourrage concentré ? Les fournisseurs de fourrage concentré proposent des fourrages déjà minéralisés. La difficulté avec un mélange de fourrage et d’aliments minéraux consiste à administrer la bonne quantité aux vaches. Toutes les vaches n’ont pas besoin de la même quantité d’aliments minéraux (lactation différente/différents stades de développement). Les changements d’aliments peuvent aussi parfois nécessiter des ajustements. Dans un mélange prêt à l’emploi, cela ne peut pas être effectué avec la même précision qu’avec des composants séparés. Il y a ainsi souvent des apports excessifs ou insuffisants en termes de quantité et d’oligoéléments ou même en termes de fourrage. Les deux peuvent entraîner des surcoûts, car en plus des frais d’alimentation plus élevés, des problèmes de santé indésirables peuvent être également survenir et donc entraîner des frais de traitement. Par principe, l’utilisation séparée d’une alimentation minérale en poudre à l’aide de la mélangeuse doit être privilégiée.

Le bon rapport calcium-phosphore !

Il existe différentes sortes d’aliments minéraux en ce qui concerne la composition. Des analyses d’ensilage et un calcul de ration permettent de définir la quantité de calcium nécessaire. Le calcium est essentiel pour la stabilité des os et des sabots, ainsi que pour le fonctionnement de la musculature, pour la fertilité et la santé de la mamelle. Le rapport entre le calcium et le phosphore doit être compris entre 1:5:1 et 2:1 pendant la lactation.

Comment garantir une bonne alimentation en oligoéléments et en macroéléments ?

Il est beaucoup question des différentes compositions et des formes de liaison, et à juste titre. Les formes de liaisons organiques, le chélate, le propionate, le glycinate, sont transformées plus facilement par les animaux. La génétique d’une vache à haut rendement ainsi que les exigences sociales, comme le bien-être des animaux et la durabilité sont ainsi prises en compte.

Le bon dosage est encore plus important. Mais à quoi bon discuter de la composition si les quantités nécessaires ne sont pas absorbées par les animaux ? Le casse-tête ici est lié aux interactions des éléments entre eux (voir graphique).

Graphiques

15 kg lait (13 kg MS) → 130 g
20 kg lait (15 kg MS) → 150 g
25 kg lait (17 kg MS) → 170 g
30 kg lait (19 kg MS) → 190 g
35 kg lait (21 kg MS) → 210 g

20 kg lait (15 kg MS) → 225 g
25 kg lait (17 kg MS) → 255 g
30 kg lait (19 kg MS) → 285 g
35 kg lait (21 kg MS) → 315 g
40 kg lait (23 kg MS) → 345 g

Ajustement pendant la lactation !

Les niveaux de dosage indiquent déjà que la quantité d’agents actifs dépend du rendement. Des rendements faibles nécessitent moins d’aliments minéraux. Étant donné que le rendement évolue parallèlement à la consommation de nourriture, la quantité absorbée se régule pratiquement par elle-même, si elle est distribuée selon les recommandations. Pour les animaux malades ou en cas de période de stress aigu, par ex. pendant les mois d’été chauds, il peut être judicieux d’augmenter légèrement la quantité distribuée.

Un complément d’alimentation avec des pierres et des seaux à lécher

L’utilisation de pierres et de seaux à lécher peut aider à satisfaire les besoins en sel et en minéraux de tous les animaux. En ce qui concerne l’effet sur les animaux, le fait qu’il s’agisse de bloc, de seaux n’a aucun impact. Il y a cependant des différences en termes de prix, de résistance des produits et d’ingrédients.

Les exigences concernant les produits doivent être abordées avec l’interlocuteur pour l’alimentation. Il existe un grand choix de seaux à lécher sur le marché. Cela s’étend des sels purs aux formes de minéraux spéciaux, en passant par des minéraux de base, avec et sans vitamines ainsi que des composants protégés.

En cas d’utilisation de seaux à lécher, il faut veiller à ce qu’il s’agisse uniquement d’une forme complémentaire à la « minéralisation de base ». Dans le cadre de cette utilisation, il est impossible de garantir que les animaux utilisent cette forme d’apport en minéraux et dans quelle mesure le cas échéant. Une alimentation de base sûre est donc possible uniquement par la ration quotidienne ou via un mélange spécial de minéraux et de fourrage.

Cet usage peut cependant être utile si des groupes au rendement différent reçoivent la même ration. En fonction de la production de lait et de la consommation de nourriture associée, les besoins des animaux en termes d’apport en minéraux varient. Si une vache récemment en lactation (jusqu’au 100ème jour) reçoit par exemple la même ration qu’une vache en traite depuis longtemps, des compromis peuvent être effectués et ne pas correspondre aux besoins respectifs des vaches. Les conséquences sont aussi très variables. Cela peut par exemple entraîner un mauvais rendement, une mauvaise fécondité ou des problèmes de santé au niveau du mamelle et des sabots.

Ce principe s’applique également lorsque les jeunes animaux reçoivent les résidus d’aliments des vaches en lactation. La ration peut dans certains cas ne pas correspondre aux teneurs constatées dans l’échantillon frais. Dans le cadre de la sélection, des composants comme le fourrage ou des composants en poudre comme les minéraux peuvent être récupérés du sol et donc être davantage absorbés. La minéralisation dans les « résidus de nourriture » est donc réduite. En outre, les choses sont encore compliquées par le fait que les jeunes bovins ne peuvent pas manger les mêmes quantités de fourrage qu’une vache en lactation. Les jeunes bovins peuvent donc déjà souffrir de carences en minéraux. Cela peut dans certains cas être la cause de séquelles négatives, comme une mauvaise santé des sabots et une mauvaise fécondité. Il est donc pertinent de compléter l’alimentation avec des blocs à lécher de minéraux et de sel.

Absorption de minéraux par la ration

En cas de complément avec des blocs à lécher, il faut constamment veiller à ce que l’alimentation en eau potable soit suffisante. Comme pour nous les humains, les besoins en eau augmentent proportionnellement avec l’absorption de sel. Il est donc pertinent de proposer les blocs à lécher à proximité des points d’eau et de vérifier régulièrement la propreté et le débit des abreuvoirs. Ce dernier point est particulièrement important en été, en particulier si l’eau potable est distribuée par un forage.

Dans les pâturages, les seaux à lécher sont souvent la seule solution pour apporter des minéraux aux animaux. L’herbe de pâture ne couvre souvent pas les besoins des animaux, ce qui peut provoquer des carences. Cela peut réduire voire même annuler complètement les effets positifs de l’élevage en pâturage. L’utilisation sous forme de seaux, de blocs à lécher est recommandée dans tous les cas.

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